Vous êtes ici :
- CY Cergy Paris Université
- Agenda
- Accueil
le 8 octobre 2024
Innovation
Pédagogie
Publié le 8 octobre 2024– Mis à jour le 25 novembre 2024
Novagogie, le podcast qui donne voix à l’innovation pédagogique
Les deux derniers épisodes de Novagogie, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance créé en 2023, ont été diffusés sur les différentes plateformes d’écoute pour une nouvelle plongée au cœur de l'innovation. Présentation de ce média par Aristide Boukaré et Florian Mascio, respectivement ingénieurs pédagogiques, à Isae-Supméca, institut supérieur de mécanique de Paris et au service de diversification pédagogique de CY Cergy Paris Université.
Quand et comment est né le podcast Novagogie ?
Aristide Boukaré : L’idée du podcast m’est venue à la suite de rencontres avec le service de diversification pédagogique (SDP) de Cergy. L'ISAE-Supméca étant au cœur des préparatifs pour l’été olympique, l’équipe m’a proposé de venir travailler occasionnellement dans leurs locaux où j’ai été entouré d’acteurs de la pédagogie travaillant sur des projets innovants dont je n’avais jamais entendu parler. De leur côté, ils étaient aussi étonnés de ne pas connaître certaines initiatives menées chez nous ou ailleurs au sein de CY Alliance. On s’est alors dit qu’il fallait trouver un moyen de parler de ces innovations pédagogiques, tant en interne qu’en externe.
Florian Mascio : L'idée nous a tout de suite séduits et nous avons commencé à travailler sur ce projet, en évaluant la pertinence d'une telle initiative, en cherchant à créer une identité reconnaissable et un découpage des épisodes adapté. Ce travail préparatoire a été long, plus d'une année, et ce n'est qu'en 2023 que nous avons eu tous les éléments pour nous lancer. Ensuite seulement nous avons déposé un dossier à CY Sup, afin d'obtenir son soutien, via le projet CUPS. Cela a marqué la naissance officielle de la chaîne.
Novagogie, pourquoi ce nom ?
Aristide Boukaré : Nous cherchions un mot qui puisse réunir pédagogie et création, évoquant non pas une simple amélioration, mais une réinvention de l’existant. Ce nom est construit à partir de "nova", signifiant création en latin, et du suffixe "-agogie" (ἀγωγός), qui signifie action, conduit ou cheminement en grec. Notre logo, orné de papillons, symbolise la transformation, car nous souhaitons découvrir des réinventions pédagogiques, de la même manière qu'un papillon n'est pas une simple amélioration de la chenille.
Quel est l’objectif du podcast et le public visé ?
Aristide Boukaré : L’objectif principal du podcast est de permettre à tous les acteurs de la pédagogie dans l’enseignement supérieur de devenir acteurs, c’est-à-dire de se sentir autorisés à proposer et repenser les différentes modalités de transmission du savoir. Pour cela, il est nécessaire de disposer d’expériences innovantes, singulières et inspirantes. Nous racontons des histoires de modules qui ont permis de sortir de logiques parfois datées et inadaptées aux nouveaux types d’apprenants.
Florian Mascio : L'idée centrale de Novagogie est de mettre en avant les dispositifs innovants, pour les valoriser, mais aussi pour faire connaitre aux autres enseignants des dispositifs que nous espérons inspirants. Nous avons aussi pour objectif de faire diffuser ces innovations auprès des étudiants, ou des futurs étudiants, afin de leur montrer quelles expériences ils sont susceptibles de vivre, s'ils viennent dans nos écoles. La sociologie de nos étudiants est en train de changer drastiquement et Novagogie entend leur montrer que les méthodes employées dans nos écoles évoluent comme eux, pour répondre plus pertinemment à leurs attentes, à leurs besoins. La structure en doubles épisodes de Novagogie répond à ce double objectif : le premier épisode, dit immersif, est plus particulièrement destiné au grand public et cible étudiants comme enseignants, tandis que le second épisode, publié le lendemain, est plus analytique, donnant la parole aux enseignants, dont les propos sont éclairés par des experts invités.
Quel avantage représente le podcast d’un point de vue pédagogique ?
Florian Mascio : L'intérêt d'un podcast réside dans le fait que c'est un format qui touche toutes les tranches d'âge. Contrairement à ce qu'on pourrait penser de prime abord, la répartition des auditeurs de podcast est presque parfaite sur les différentes tranches d'âges de 17 à 65 ans. Il faut aussi rappeler que c'est une audience énorme : près de 6 millions de français déclarent écouter au moins un podcast par semaine.
Aristide Boukaré : Ce format s’adresse à des personnes pour qui le temps est une ressource rare. Le podcast ne monopolise pas toute l’attention lorsqu’on l’écoute. On peut l’écouter en étant dans les transports, en faisant le ménage ou du sport. Il était essentiel pour nous de proposer des pistes de réflexion et des témoignages de manière concise. De plus, il y a peu de podcasts consacrés à l’enseignement supérieur francophone et français.
Quelles sont les thématiques abordées et comment les choisissez-vous ?
Florian Mascio : Nos postes d'ingénieurs pédagogiques, que ce soit au SDP en ce qui me concerne ou à Supméca pour Aristide, nous placent en position centrale pour identifier des expérimentations pédagogiques innovantes. Nous sommes en effet souvent sollicités par des enseignants pour soutenir ce genre de dispositifs, que ce soit pédagogiquement ou techniquement, et nous cultivons, du fait de nos fonctions, des relations étroites avec eux. Cela nous permet d'identifier des thématiques qui nous semblent montantes dans l'enseignement supérieur, et/ou qui répondent à des besoins identifiés. Ainsi nous proposerons dans les mois à venir un épisode sur la conception de jeux pédagogiques, sur le thème des femmes dans les sciences (Women In Science), par des étudiants en collaboration avec des lycéens, un autre épisode retraçant la journée du Campus du Scénario, où les étudiants ont pu être formés au storytelling, ou encore un autre épisode présentant les ELFES, qui sont des emplois étudiants qui permettent d'organiser des événements pédagogiques de grande ampleur à l'université.
Pourquoi avoir choisi de l’étendre au périmètre de CY Alliance ?
Aristide Boukaré : Nous avons une grande variété d’établissements au sein de CY Alliance, abordant des disciplines variées, des sciences sociales à la mécanique, en passant par les paysages. Écoles, facultés, et autres établissements sont disponibles, et nous avons des contacts pour les aborder avec différentes perspectives.
Florian Mascio : Le périmètre de CY Alliance est la garantie de pouvoir réaliser des épisodes dans des contextes très différents, comme une école d'art, une école de parfumerie, ou encore une école de paysage. Tout cela sans négliger pour autant les composantes et écoles plus "classiques", qui peuvent héberger des expérimentations passionnantes.
Avez-vous d’autres projets de ce type ou en lien avec le podcast ?
Aristide Boukaré : L’objectif serait d’approfondir les travaux, les méthodes et le parcours des invités au travers d’une émission potentiellement filmée et diffusée en direct sur Twitch ou YouTube incluant des élèves, des alumnis, des enseignants et enseignants-chercheurs, ainsi que des personnels administratifs. Cela consisterait en de grands entretiens avec des personnalités de la pédagogie, sans forcément les relier à un épisode existant.
Florian Mascio : Au SDP, nous avons toujours des projets très innovants, dans le contexte de l'université, car nous essayons en permanence des formes nouvelles, en prenant soin de mesurer les impacts sur les processus d'apprentissage. Nous avons par exemple créé une chaîne YouTube pour Action ou Inaction face au Changement Climatique, dans laquelle des économistes, épaulés d'experts techniques, tentent de prendre de la hauteur face à cette problématique. Nous avons également créé un musée virtuel pour exposé les meilleures images scientifiques issues de microscopes, que nous souhaitons mettre en avant lors d'événements comme la Fête de la science, tout en gardant un aspect pédagogique car ce dispositif joue fortement sur l'engagement des étudiants dans leurs cursus. Bref, nous sommes en permanence dans une dynamique de recherche en pédagogie.
Aristide Boukaré : L’idée du podcast m’est venue à la suite de rencontres avec le service de diversification pédagogique (SDP) de Cergy. L'ISAE-Supméca étant au cœur des préparatifs pour l’été olympique, l’équipe m’a proposé de venir travailler occasionnellement dans leurs locaux où j’ai été entouré d’acteurs de la pédagogie travaillant sur des projets innovants dont je n’avais jamais entendu parler. De leur côté, ils étaient aussi étonnés de ne pas connaître certaines initiatives menées chez nous ou ailleurs au sein de CY Alliance. On s’est alors dit qu’il fallait trouver un moyen de parler de ces innovations pédagogiques, tant en interne qu’en externe.
Florian Mascio : L'idée nous a tout de suite séduits et nous avons commencé à travailler sur ce projet, en évaluant la pertinence d'une telle initiative, en cherchant à créer une identité reconnaissable et un découpage des épisodes adapté. Ce travail préparatoire a été long, plus d'une année, et ce n'est qu'en 2023 que nous avons eu tous les éléments pour nous lancer. Ensuite seulement nous avons déposé un dossier à CY Sup, afin d'obtenir son soutien, via le projet CUPS. Cela a marqué la naissance officielle de la chaîne.
Novagogie, pourquoi ce nom ?
Aristide Boukaré : Nous cherchions un mot qui puisse réunir pédagogie et création, évoquant non pas une simple amélioration, mais une réinvention de l’existant. Ce nom est construit à partir de "nova", signifiant création en latin, et du suffixe "-agogie" (ἀγωγός), qui signifie action, conduit ou cheminement en grec. Notre logo, orné de papillons, symbolise la transformation, car nous souhaitons découvrir des réinventions pédagogiques, de la même manière qu'un papillon n'est pas une simple amélioration de la chenille.
Quel est l’objectif du podcast et le public visé ?
Aristide Boukaré : L’objectif principal du podcast est de permettre à tous les acteurs de la pédagogie dans l’enseignement supérieur de devenir acteurs, c’est-à-dire de se sentir autorisés à proposer et repenser les différentes modalités de transmission du savoir. Pour cela, il est nécessaire de disposer d’expériences innovantes, singulières et inspirantes. Nous racontons des histoires de modules qui ont permis de sortir de logiques parfois datées et inadaptées aux nouveaux types d’apprenants.
Florian Mascio : L'idée centrale de Novagogie est de mettre en avant les dispositifs innovants, pour les valoriser, mais aussi pour faire connaitre aux autres enseignants des dispositifs que nous espérons inspirants. Nous avons aussi pour objectif de faire diffuser ces innovations auprès des étudiants, ou des futurs étudiants, afin de leur montrer quelles expériences ils sont susceptibles de vivre, s'ils viennent dans nos écoles. La sociologie de nos étudiants est en train de changer drastiquement et Novagogie entend leur montrer que les méthodes employées dans nos écoles évoluent comme eux, pour répondre plus pertinemment à leurs attentes, à leurs besoins. La structure en doubles épisodes de Novagogie répond à ce double objectif : le premier épisode, dit immersif, est plus particulièrement destiné au grand public et cible étudiants comme enseignants, tandis que le second épisode, publié le lendemain, est plus analytique, donnant la parole aux enseignants, dont les propos sont éclairés par des experts invités.
Quel avantage représente le podcast d’un point de vue pédagogique ?
Florian Mascio : L'intérêt d'un podcast réside dans le fait que c'est un format qui touche toutes les tranches d'âge. Contrairement à ce qu'on pourrait penser de prime abord, la répartition des auditeurs de podcast est presque parfaite sur les différentes tranches d'âges de 17 à 65 ans. Il faut aussi rappeler que c'est une audience énorme : près de 6 millions de français déclarent écouter au moins un podcast par semaine.
Aristide Boukaré : Ce format s’adresse à des personnes pour qui le temps est une ressource rare. Le podcast ne monopolise pas toute l’attention lorsqu’on l’écoute. On peut l’écouter en étant dans les transports, en faisant le ménage ou du sport. Il était essentiel pour nous de proposer des pistes de réflexion et des témoignages de manière concise. De plus, il y a peu de podcasts consacrés à l’enseignement supérieur francophone et français.
Quelles sont les thématiques abordées et comment les choisissez-vous ?
Florian Mascio : Nos postes d'ingénieurs pédagogiques, que ce soit au SDP en ce qui me concerne ou à Supméca pour Aristide, nous placent en position centrale pour identifier des expérimentations pédagogiques innovantes. Nous sommes en effet souvent sollicités par des enseignants pour soutenir ce genre de dispositifs, que ce soit pédagogiquement ou techniquement, et nous cultivons, du fait de nos fonctions, des relations étroites avec eux. Cela nous permet d'identifier des thématiques qui nous semblent montantes dans l'enseignement supérieur, et/ou qui répondent à des besoins identifiés. Ainsi nous proposerons dans les mois à venir un épisode sur la conception de jeux pédagogiques, sur le thème des femmes dans les sciences (Women In Science), par des étudiants en collaboration avec des lycéens, un autre épisode retraçant la journée du Campus du Scénario, où les étudiants ont pu être formés au storytelling, ou encore un autre épisode présentant les ELFES, qui sont des emplois étudiants qui permettent d'organiser des événements pédagogiques de grande ampleur à l'université.
Pourquoi avoir choisi de l’étendre au périmètre de CY Alliance ?
Aristide Boukaré : Nous avons une grande variété d’établissements au sein de CY Alliance, abordant des disciplines variées, des sciences sociales à la mécanique, en passant par les paysages. Écoles, facultés, et autres établissements sont disponibles, et nous avons des contacts pour les aborder avec différentes perspectives.
Florian Mascio : Le périmètre de CY Alliance est la garantie de pouvoir réaliser des épisodes dans des contextes très différents, comme une école d'art, une école de parfumerie, ou encore une école de paysage. Tout cela sans négliger pour autant les composantes et écoles plus "classiques", qui peuvent héberger des expérimentations passionnantes.
Avez-vous d’autres projets de ce type ou en lien avec le podcast ?
Aristide Boukaré : L’objectif serait d’approfondir les travaux, les méthodes et le parcours des invités au travers d’une émission potentiellement filmée et diffusée en direct sur Twitch ou YouTube incluant des élèves, des alumnis, des enseignants et enseignants-chercheurs, ainsi que des personnels administratifs. Cela consisterait en de grands entretiens avec des personnalités de la pédagogie, sans forcément les relier à un épisode existant.
Florian Mascio : Au SDP, nous avons toujours des projets très innovants, dans le contexte de l'université, car nous essayons en permanence des formes nouvelles, en prenant soin de mesurer les impacts sur les processus d'apprentissage. Nous avons par exemple créé une chaîne YouTube pour Action ou Inaction face au Changement Climatique, dans laquelle des économistes, épaulés d'experts techniques, tentent de prendre de la hauteur face à cette problématique. Nous avons également créé un musée virtuel pour exposé les meilleures images scientifiques issues de microscopes, que nous souhaitons mettre en avant lors d'événements comme la Fête de la science, tout en gardant un aspect pédagogique car ce dispositif joue fortement sur l'engagement des étudiants dans leurs cursus. Bref, nous sommes en permanence dans une dynamique de recherche en pédagogie.